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Journée mondiale du Migrant et du Réfugié

Informations

samedi 4 octobre 2025
Diocèse de Martinique

« Migrant, missionnaire d’Espérance ». C’est le thème de la 111e Journée mondiale du Migrant
et du Réfugié, qui se déroulera exceptionnellement les 4 et 5 octobre cette année, à l’occasion
du Jubilé du Migrant et du Réfugié.

C’est l’occasion pour nous de réfléchir à la manière dont le parcours des personnes migrantes et réfugiées peut être porteur et source d’espérance pour les communautés de notre diocèse.

 Le migrant et le réfugié, porteurs d’espérance ?

La figure du migrant et du réfugié est une source d’espérance pour nos communautés. Dès les récits d’Abraham et de Moïse, la Bible illustre combien le déplacement et la quête d’un avenir meilleur, guidés par Dieu, sont essentiels dans l’expérience humaine. Aujourd’hui encore, malgré les épreuves, les migrants et les réfugiés témoignent d’une incroyable résilience. Leur courage met en lumière la capacité humaine à surmonter les obstacles et à garder foi en l’avenir.

Accueillir le migrant et le réfugié, c’est rappeler à chaque chrétien sa vocation : aimer et servir les plus vulnérables, comme l’enseigne l’Évangile (Mt 25, 31-46). Cet accueil nourrit notre engagement pour la justice sociale et la charité, il renforce notre esprit de solidarité et les liens au sein de la communauté. Par leur présence, des personnes issues de cultures et de traditions différentes enrichissent la vie de nos paroisses. Cette diversité ouvre de nouveaux horizons, invite à l’apprentissage mutuel et célèbre la beauté de la Création.

Souvent, les migrants et les réfugiés apportent avec eux une foi profonde et une spiritualité vivante. Leur témoignage, inspirant, peut raviver notre propre foi et nous aider à en redécouvrir la profondeur. S’engager auprès d’eux offre aux chrétiens des occasions concrètes de vivre leur foi, à travers le service, le bénévolat et l’accompagnement. Ainsi, nous redonnons sens à notre mission et à notre vocation chrétienne.

Les communautés bénéficient aussi de la rencontre avec des migrants d’autres religions : cela favorise le dialogue interreligieux, la paix et la compréhension mutuelle, et contribue à bâtir une société plus harmonieuse.

En somme, le parcours du migrant et du réfugié, marqué par la résilience, la solidarité et l’ouverture, offre à nos communautés une occasion de renouvellement et de transformation. Ils nous aident à vivre notre foi de façon plus authentique, plus engagée et plus ouverte sur le monde.

La Pastorale du Migrant et du Réfugié

Nos communautés, en accueillant le migrant et le réfugié, peuvent jouer un rôle capital dans la réception et la reconnaissance du migrant comme « missionnaire d’espérance » dans notre pays. La Pastorale du Migrant et du Réfugié sensibilise la population aux réalités des migrants : leur histoire et leur apport à la société.

Pour cela, elle :

• encourage les rencontres entre migrants et communauté lors d’événements culturels, de festivals ou d’activités sportives ;

• facilite l’intégration par la mise en place de groupes de parole et de programmes d’accompagnement ;

• valorise les compétences et talents des migrants, notamment via le travail, le bénévolat et la formation ;

• associe les migrants aux projets locaux et aux actions de solidarité.

Oui, nos communautés peuvent être actives dans la défense des droits des migrants en s’opposant aux discours de haine et en plaidant pour des politiques d’accueil plus justes et inclusives.

L’étranger est missionnaire d’espérance, par l’aide et la joie que nous lui apportons, le courage et l’hospitalité. « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Lc 10,2).

La Pastorale du Migrant et du Réfugié ■

Article extrait du N°706 d'Eglise en Martinique